Annoncé officiellement en début d’année, le Xperia S est le porte drapeau de la nouvelle gamme de smartphones Sony sous Android, et en même temps le tout premier téléphone à sortir sous la marque Sony depuis le rachat par la firme nippone de la totalité de Sony Ericsson.
Le Xperia S est donc le mobile haut de gamme parmi les trois modèles récemment dévoilés : les Xperia P, U et S donc. Les trois modèles ont un “form factor” très proche. Ils se distinguent toutefois par des diagonales d’écrans et des caractéristiques techniques différentes.
Aspect extérieur et choix des matériaux
Disons le tout de suite, le Xperia S est très bien fini. Pas de plastique qui craque, pas de jeu entre les pièces, pas de matériaux douteux, Sony ne nous déçoit pas de ce côté là. On a entre les mains (doigts ?) un mobile qui sent bon la qualité de fabrication.
Attention au poids par contre. Si ce critère est particulièrement important pour vous, sachez qu’avec ses 144g, le Xperia S est dans le haut de la fourchette de poids des smartphones de sa catégorie. Concernant l’encombrement je vous laisse juger via ce comparatif avec un Samsung Galaxy S II :
D’un point de vue design, la nouvelle gamme Xperia se distingue par des lignes très pures, un espace important accordé à l’écran, et une barre des menus transparente que personnellement je trouve d’un assez bel effet. Elle n’a par contre pas de fonction autre qu’esthétique car les touches Menu, Retour et Accueil sont elles au dessus de la barre en question (les trois petits points blancs sur la photo ci-dessous).
Au chapitre des surprises en ouvrant le capot arrière du téléphone :
- le Xperia S n’accepte que les micro SIM. Attention donc si vous souhaitez acquérir ce téléphone sans abonnement
- Pas de batterie amovible non plus, ce qui peut être gênant pour les gros consommateurs qui disposent d’une batterie de rechange
- Et enfin pas d’emplacement pour carte micro SD. Il va falloir vous contenter des 32Go de mémoire flash inclus dans le téléphone mais est ce vraiment un problème ?
On appréciera par contre la présence de notifications lumineuses sur le haut de la façade du téléphone lorsque celui-ci est en veille. Ça permet d’éviter de rallumer frénétiquement l’écran toutes les 5 minutes pour vérifier que l’on a pas loupé une notification 🙂
Aspect logiciel
Même si c’est prévu dans un futur plus ou moins proche (et plus ou moins certain !), à ce jour le Xperia S n’a pas encore migré en Ice Cream Sandwich (actuellement en Android 2.3 Gingerbread). Certaines fonctionnalités propres à Android 4.0 seront absentes comme la compatibilité avec le navigateur Chrome par exemple. Il dispose toutefois d’améliorations inclues au niveau de la surcouche Sony comme le regroupement d’applications dans des dossiers par exemple.
Il est par contre étonnant de constater que contrairement à presque toutes les autres surcouche du marché, ici la barre des notifications ne propose pas de switch ON/OFF pour les connections WiFi, Bluetooth, GPS, etc. Sony propose un widget en remplacement… en attendant ICS.
Nous avons également constaté des problèmes de détection WiFi et avons dû changer de canal pour que notre réseau (à l’origine sur le canal 12) soit détecté. Étrange…
Mis à part ces petits désagréments, l’interface du téléphone est très fluide et la surcouche du fabriquant est assez discrète et ne s’éloigne pas beaucoup de l’esprit Android. On retrouvera parmi les applications pré-installées celles propres à l’univers Sony telles TrackID (Reconnaissance musicale à la Shazam), la certification PlayStation (avec accès au Store pour achat de jeux PS1), Video et Music Unlimited (un abonnement donnant accès à un mode offline étant nécessaire pour cette dernière), ainsi que la gestion native du DLNA (lecture de vos fichiers multimédias sur les différents appareils compatibles du foyer).
A noter également la présence d’un clavier “Swype like” très pratique et rapide à utiliser.
NFC / SmartTags
A sa sortie, le Xperia S fut l’un des premiers téléphones disponibles en France à être compatible avec la norme NFC de communication en champ proche. C’est cette norme qui permet aux utilisateurs outre-Atlantique de Google Wallet de procéder à des paiements sans contact, simplement à l’aide de leurs téléphones (cette application n’est pas encore disponible en France).
Sony a donc pris les devants et décidé de nous proposer le système de SmartTags afin que nous puissions trouver une application pratique à la norme NFC. Attention, les SmartTags ne sont pas fournis avec le téléphone, ils sont disponibles à la vente au nombre de 4 (noir, rouge, bleu et blanc) pour 15€ sur le site de Sony.
Mais à quoi ça peut bien servir me direz-vous ? Tout simplement à assigner des actions à votre téléphone suivant le SmartTag qu’on approche de lui. Exemple : vous en placez un chez vous, un dans votre voiture et un au bureau, et vous configurez le téléphone via l’application dédiée pour qu’il allume le WiFi et active le réveil à votre domicile, qu’il allume le GPS et le Bluetooth dans la voiture et qu’il se mette en mode discret au bureau.
Le nombre d’actions assignables à chaque SmartTag est vraiment important, on peut par exemple démarrer un tas d’applications comme la météo, le calendrier, la lecture de musique, etc.
Le principe expliqué par Sony :
APN
L’APN 12 mégapixels du Xperia S est vraiment la très bonne surprise de ce smartphone :
D’une part son capteur Exmor R effectue un travail de qualité en permettant des prises de vue correctes même en basses lumières. D’autre part, il excelle par la rapidité de son autofocus, et de la transition du mode veille au mode prise de vue (à peine plus d’une seconde !). On peut même régler le bouton physique dédié à l’APN (situé sur la tranche droite) afin de passer directement de la veille au déclenchement de la photo !
Avis donc aux amateurs de photographie sur mobile : la présence de boutons physiques dédiés à la prise de vue et au zoom (même si personnellement je trouve ce dernier bouton trop éloigné du bord du téléphone) est un vrai plus, et permet de faire de ce smartphone un concurrent sérieux aux APN compacts. Quelques exemples de prises de vue pour illustrer. Les images ne manquent pas de piqué, la profondeur de champ et là et le mode macro est efficace :
Ajoutez à cela quelques fonctions sympathiques comme la prise de vue en mode panoramique (voir ci-dessous), ou le fait de pouvoir partager ses clichés et vidéos HD via le mode DLNA ou la sortie HDMI, et vous aurez un téléphone très compétent à ce niveau là.
Conclusion
Le Sony Xperia S marque un virage important pour le constructeur japonais qui a récemment pris le contrôle à 100% de sa branche mobile. La nouvelle gamme Xperia offre plus de cohérence que précédemment, d’une part sur l’aspect design des terminaux mais aussi en terme d’offre avec le reste de l’univers Sony (DLNA, Playstation, Sony Entertainment Network, etc.).
Le Xperia S se positionne en haut de cette gamme et offre des fonctionnalités très intéressantes comme le NFC. On regrettera tout de même que la migration vers Android 4.0 se fasse toujours attendre.
Mais c’est surtout par son APN très évolué et très proche de ce que peuvent proposer les APN compacts que le Xperia S se distingue. Les amateurs de photographie apprécieront.
Les plus :
- L’APN 12 mégapixels
- Design du téléphone, fond d’écran animé
- Compatible NFC
- Qualité et résolution HD de l’écran
Les moins :
- Poids / Encombrement
- Android Gingerbread 2.3
- Batterie non extractible
- Pas de port micro SD
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