Un nom futuriste, un design proche du Nexus One, la possibilité de lire des DivX en natif, Android 2.2 comme cerise sur le yahourt glacé : bref, LG semble avoir fait des efforts. Récompensés ? C’est ce qu’on va voir.
Optimus One : le bourgeois parmi les nobles.
C’est un peu ce que je me suis dit quand je l’ai eu en main pour la première fois : ce téléphone est comme le bourgeois du XIXe, voulant paraître noble sans grande richesse, connu sans statut, à la mode mais avec maladresse.
Le kit est complet, smartphone, écouteurs, câble…
Optimus One, d’abord. Tenez, ça rime avec quoi ? Oui, Nexus One, et en plus chacun des mots rime. Le nom sonne, il glisse dans la bouche, l’alternance des consonnes et des voyelles est presque parfaite : on se dit qu’après tout, LG voulait marquer un grand coup marketing après ses GW620 et GT540 barbares. Et là, on regarde la boite : LG P-500. Quel intérêt, messieurs les commerciaux, de trouver un nom accrocheur à ce qui semble une nouvelle gamme de produit (Optimus One, Optimus Seven, Optimus Tab ?) si le consommateur non averti se retrouve encore avec un nom de code dont il ne saura que faire quand il voudra chercher des informations sur son smartphone ? On me souffle que c’est sûrement Orange qui est à l’origine de cette bourde…
N’empêche, le même, en noir et sans plastique et on avait un smartphone d’une gamme supérieure
J’avoue avoir un petit peu forcé le trait, cela ne semble pas si grave après tout, mais c’était principalement pour vous donner le ton de ce test : de bonnes idées qui n’aboutissent qu’en demi-teinte. Tenez, prenez le design par exemple. LG s’en est occupé : des lignes qui rappellent le haut de gamme de chez HTC, un plastique qui ne fait pas trop plastique… et une bande bleue. Bleue. BLEUE. Je ne sais pas moi, un gris plus foncé, du beige, du noir, mais pourquoi ce bleu qui fait passer le téléphone pour un jouet ? Apparemment la version gris foncé/noir n’a pas ce défaut, lecteurs chez SFR, oubliez ce paragraphe.
LG, Sponsor officiel des opticiens depuis 1958
De version, parlons-en. Celle que j’ai eu en test était brandée par Orange, j’ai donc eu le droit à l’interface immonde et lourde de l’opérateur historique qui préfère donner son argent à HADOPI plutôt qu’à des développeurs. Du 2.2 comme ça : j’en veux pas. Les widgets Orange sont lents, le passage d’un écran à l’autre saccade, le launcher, le launcher ! Quelle hérésie d’avoir séparé les applications natives des applications téléchargées ! Je vous ai dit qu’il était lent aussi ? Merci LG d’avoir mis Froyo sur du milieu de gamme, si c’est pour finir avec une surcouche qui fait passer un Magic sous 1.6 pour une bête de course, c’est inutile.
Leçon de professionnalisme 1 : le widget sans finition
Un gisement de pétrole brut 20km sous un tas de ruines
Voilà ce qu’est en fait cet Optimus One. De l’aveu des responsables, ce smartphone est adressé à un public très précis : celui qui, en renouvellement de son forfait, va choisir un smartphone. Et pour 9€ ou 249 nu, on se dit quand même que ce travail de LG doit avoir quelque mérite. Alors on creuse.
C’est sûr qu’en photo c’est plus joli…
Première étape : on enlève la surcouche. C’est très simple, Froyo étant la version qui supporte le plus d’applications sur le market, on a le choix du roi : ADWlauncher, Home++, LauncherPro… Ce dernier a toujours ma préférence, je me suis donc empressé de l’installer, et là, enfin, l’utilisation du smartphone devient confortable. Pas sûr que le “nouveau venu” sur la planète Android pense à cela d’emblée…
Quelle excellente idée d’avoir mis les applications que l’utilisateur télécharge tout en bas, non vraiment, après tout, ce n’est pas censé être celles qu’il utilise…
Avec un téléphone utilisable, et un Froyo presque nu grâce à Launcher Pro, l’ergonomie et la navigation n’ont rien à envier au Nexus One ou au Galaxy S. C’est rapide, plutôt précis, le clavier LG n’est pas mal foutu, bref, on à affaire à un bon milieu de gamme. La taille de l’écran standard et la version à jour de l’OS feront d’ailleurs basculer dans le camp LG les réfractaires aux X10 Mini et Wildfire : ici, on a accès à tous les jeux et applications de qualité qui ne pouvaient tout simplement pas être affichés dans le market des autres smartphones. Un très bon point donc, surtout que le gros succès du moment, Angry Birds, tourne au poil.
Launcher Pro Plus, ou comment faire passer un smartphone de l’entrée de gamme au milieu de gamme en un téléchargement
A propos des jeux, le score Neocore du LG m’a bluffé : 42.5 fps. Il écrase donc le X10, le Wildfire, mais aussi le Nexus One qui tourne à peu près à 30 fps sur la même application. LG ne se moque pas de son consommateur en affichant du milieu de gamme, ce n’est pas juste un entrée de gamme boosté comme le X8 chez Sony.
Comme c’est la tradition chez LG, ce smartphone lit les DivX de façon native : il suffit de transférer un fichier dans un répertoire “video” ou directement dans le répertoire de l’appareil photo sur la carte SD et le lecteur vidéo intégré se chargera du reste. Pour ce qui est des ajouts, hormis les horreurs oranges, il n’y a pas réellement de software propre à LG, vous devrez donc faire comme tout le monde et composer votre interface avec les widgets disponibles sur le Market. Pas plus mal, encore un bon point.
Certifié : on pourra tous regarder nos films de vacances encodés en DivX dont nous avons la propriété intellectuelle
L’utilisation quotidienne : des hauts et des bas
Comme j’ai pu l’avoir un peu plus longtemps que les autres smartphones, j’ai pu me faire une idée sur un moyen terme.
Ce qui m’a le plus gêné, ce n’est pas tant la qualité visuelle de l’écran, mais la qualité tactile. Pour le coup, on est un peu en deça du Nexus One, plutôt autour d’un X10 Mini. Habitué à la frappe rapide sur le clavier virtuel, j’allais beaucoup trop vite pour l’écran qui oubliait pas mal de lettres en chemin. En fait, il faut “appuyer” plus pour que la touche réagisse, et si le débutant ne s’en apercevra pas et prendra cette habitude, l’utilisateur déjà sur du haut de gamme risque de reprendre ses mails et sms plusieurs fois. On constate aussi ce problème en jeu, ça n’a pas été rare par exemple que je lâche un des piafs d’Angry Birds contre mon gré, et lui de s’écraser violemment sur un mur indestructible.
La batterie est plutôt bonne, elle peut tenir 2 jours sans problème si vous ne l’utilisez pas de façon trop poussée. Je n’ai rien à dire sur le GPS, donc je le dis quand même : la précision en ville est très correcte, comme sur bien des smartphones récents. Vous pouvez évidemment profiter gratuitement de Navigation, merci Froyo. Pour ce qui est de l’appareil, je vous laisse seuls juges avec les clichés qui suivent. On trouve comme sur le X10 Mini une fonction macro pas trop mauvaise, et la qualité globale est acceptable pour un appareil qui n’a que 3 millions de pixels.
Mode crépuscule pour faire comme s’il faisait… euh… jaune
L’appareil photo photographié, concept de mise en abyme moderne
Ah, voilà, ça c’est un ciel parisien !
Si vous passez dans le coin un jour, enlevez moi un doute : les arbres, ils sont VRAIMENT flous ?
Une rose de plus…
En conclusion et pour ceux qui trouvent toujours que lire plus de 140 caractères est beaucoup trop épuisant, le LG P-500 aka Optimus One pour les jeunes, est un smartphone qui aura sûrement le succès escompté auprès du public qu’il vise : les nouveaux venus dans le monde des smartphones. Pour les autres, la toute première partie du test sera ce qu’ils retiendront, soit un téléphone qui avait beaucoup de promesse sous la coque, mais dont les défauts de surface gênent le confort que l’on attend des smartphones aujourd’hui.
Si vous tombez sur ce test parce que vous cherchez des informations sur ce téléphone que vous avez vu en offre de renouvellement : n’hésitez pas une seconde à l’acheter, allumez, connectez au wifi, faites-vous un compte Google, installez Launcher Pro, profitez. Je pense sincèrement qu’Android a besoin encore et toujours de s’ouvrir au grand public, et le grand public veut des choses qui fonctionnent de façon fluide out of the box et qui font ce qu’il attend sans trop fouiller. L’Optimus One saura, malheureusement après quelques tweaks, répondre à ces attentes du nouveau venu.
Un cran au dessus du Wildfire, mais d’une utilisation out of the box plus décevante que le X10, pour la version orange en tout cas, ce smartphone mérite entre 2 et 4 étoiles.
LG Optimus One – Le Test Android-France
Introducing the Great and Marvelous, Optim… wait, P-500 ? Sérieusement ?
A l’approche des guides de Noël, il est pour moi un devoir de tester dans l’urgence tous les téléphones que proposeront nos chers (jeu de mot ©) opérateurs d’ici la descente du gros bonhomme rouge. Il y a quelques semaines LG nous présentait, lors d’un déjeuner au Market (humour), la relève de ses téléphones aux noms incompréhensibles : l’Optimus One.
Un nom futuriste, un design proche du Nexus One, la possibilité de lire des DivX en natif, Android 2.2 comme cerise sur le yahourt glacé : bref, LG semble avoir fait des efforts. Récompensés ? C’est ce qu’on va voir.
Optimus One : le bourgeois parmi les nobles.
C’est un peu ce que je me suis dit quand je l’ai eu en main pour la première fois : ce téléphone est comme le bourgeois du XIXe, voulant paraître noble sans grande richesse, connu sans statut, à la mode mais avec maladresse.
Le kit est complet, smartphone, écouteurs, câble…
Optimus One, d’abord. Tenez, ça rime avec quoi ? Oui, Nexus One, et en plus chacun des mots rime. Le nom sonne, il glisse dans la bouche, l’alternance des consonnes et des voyelles est presque parfaite : on se dit qu’après tout, LG voulait marquer un grand coup marketing après ses GW620 et GT540 barbares. Et là, on regarde la boite : LG P-500. Quel intérêt, messieurs les commerciaux, de trouver un nom accrocheur à ce qui semble une nouvelle gamme de produit (Optimus One, Optimus Seven, Optimus Tab ?) si le consommateur non averti se retrouve encore avec un nom de code dont il ne saura que faire quand il voudra chercher des informations sur son smartphone ? On me souffle que c’est sûrement Orange qui est à l’origine de cette bourde…
N’empêche, le même, en noir et sans plastique et on avait un smartphone d’une gamme supérieure
J’avoue avoir un petit peu forcé le trait, cela ne semble pas si grave après tout, mais c’était principalement pour vous donner le ton de ce test : de bonnes idées qui n’aboutissent qu’en demi-teinte. Tenez, prenez le design par exemple. LG s’en est occupé : des lignes qui rappellent le haut de gamme de chez HTC, un plastique qui ne fait pas trop plastique… et une bande bleue. Bleue. BLEUE. Je ne sais pas moi, un gris plus foncé, du beige, du noir, mais pourquoi ce bleu qui fait passer le téléphone pour un jouet ? Apparemment la version gris foncé/noir n’a pas ce défaut, lecteurs chez SFR, oubliez ce paragraphe.
LG, Sponsor officiel des opticiens depuis 1958
De version, parlons-en. Celle que j’ai eu en test était brandée par Orange, j’ai donc eu le droit à l’interface immonde et lourde de l’opérateur historique qui préfère donner son argent à HADOPI plutôt qu’à des développeurs. Du 2.2 comme ça : j’en veux pas. Les widgets Orange sont lents, le passage d’un écran à l’autre saccade, le launcher, le launcher ! Quelle hérésie d’avoir séparé les applications natives des applications téléchargées ! Je vous ai dit qu’il était lent aussi ? Merci LG d’avoir mis Froyo sur du milieu de gamme, si c’est pour finir avec une surcouche qui fait passer un Magic sous 1.6 pour une bête de course, c’est inutile.
Leçon de professionnalisme 1 : le widget sans finition
Un gisement de pétrole brut 20km sous un tas de ruines
Voilà ce qu’est en fait cet Optimus One. De l’aveu des responsables, ce smartphone est adressé à un public très précis : celui qui, en renouvellement de son forfait, va choisir un smartphone. Et pour 9€ ou 249 nu, on se dit quand même que ce travail de LG doit avoir quelque mérite. Alors on creuse.
C’est sûr qu’en photo c’est plus joli…
Première étape : on enlève la surcouche. C’est très simple, Froyo étant la version qui supporte le plus d’applications sur le market, on a le choix du roi : ADWlauncher, Home++, LauncherPro… Ce dernier a toujours ma préférence, je me suis donc empressé de l’installer, et là, enfin, l’utilisation du smartphone devient confortable. Pas sûr que le “nouveau venu” sur la planète Android pense à cela d’emblée…
Quelle excellente idée d’avoir mis les applications que l’utilisateur télécharge tout en bas, non vraiment, après tout, ce n’est pas censé être celles qu’il utilise…
Avec un téléphone utilisable, et un Froyo presque nu grâce à Launcher Pro, l’ergonomie et la navigation n’ont rien à envier au Nexus One ou au Galaxy S. C’est rapide, plutôt précis, le clavier LG n’est pas mal foutu, bref, on à affaire à un bon milieu de gamme. La taille de l’écran standard et la version à jour de l’OS feront d’ailleurs basculer dans le camp LG les réfractaires aux X10 Mini et Wildfire : ici, on a accès à tous les jeux et applications de qualité qui ne pouvaient tout simplement pas être affichés dans le market des autres smartphones. Un très bon point donc, surtout que le gros succès du moment, Angry Birds, tourne au poil.
Launcher Pro Plus, ou comment faire passer un smartphone de l’entrée de gamme au milieu de gamme en un téléchargement
A propos des jeux, le score Neocore du LG m’a bluffé : 42.5 fps. Il écrase donc le X10, le Wildfire, mais aussi le Nexus One qui tourne à peu près à 30 fps sur la même application. LG ne se moque pas de son consommateur en affichant du milieu de gamme, ce n’est pas juste un entrée de gamme boosté comme le X8 chez Sony.
Comme c’est la tradition chez LG, ce smartphone lit les DivX de façon native : il suffit de transférer un fichier dans un répertoire “video” ou directement dans le répertoire de l’appareil photo sur la carte SD et le lecteur vidéo intégré se chargera du reste. Pour ce qui est des ajouts, hormis les horreurs oranges, il n’y a pas réellement de software propre à LG, vous devrez donc faire comme tout le monde et composer votre interface avec les widgets disponibles sur le Market. Pas plus mal, encore un bon point.
Certifié : on pourra tous regarder nos films de vacances encodés en DivX dont nous avons la propriété intellectuelle
L’utilisation quotidienne : des hauts et des bas
Comme j’ai pu l’avoir un peu plus longtemps que les autres smartphones, j’ai pu me faire une idée sur un moyen terme.
Ce qui m’a le plus gêné, ce n’est pas tant la qualité visuelle de l’écran, mais la qualité tactile. Pour le coup, on est un peu en deça du Nexus One, plutôt autour d’un X10 Mini. Habitué à la frappe rapide sur le clavier virtuel, j’allais beaucoup trop vite pour l’écran qui oubliait pas mal de lettres en chemin. En fait, il faut “appuyer” plus pour que la touche réagisse, et si le débutant ne s’en apercevra pas et prendra cette habitude, l’utilisateur déjà sur du haut de gamme risque de reprendre ses mails et sms plusieurs fois. On constate aussi ce problème en jeu, ça n’a pas été rare par exemple que je lâche un des piafs d’Angry Birds contre mon gré, et lui de s’écraser violemment sur un mur indestructible.
La batterie est plutôt bonne, elle peut tenir 2 jours sans problème si vous ne l’utilisez pas de façon trop poussée. Je n’ai rien à dire sur le GPS, donc je le dis quand même : la précision en ville est très correcte, comme sur bien des smartphones récents. Vous pouvez évidemment profiter gratuitement de Navigation, merci Froyo. Pour ce qui est de l’appareil, je vous laisse seuls juges avec les clichés qui suivent. On trouve comme sur le X10 Mini une fonction macro pas trop mauvaise, et la qualité globale est acceptable pour un appareil qui n’a que 3 millions de pixels.
Mode crépuscule pour faire comme s’il faisait… euh… jaune
L’appareil photo photographié, concept de mise en abyme moderne
Ah, voilà, ça c’est un ciel parisien !
Si vous passez dans le coin un jour, enlevez moi un doute : les arbres, ils sont VRAIMENT flous ?
Une rose de plus…
En conclusion et pour ceux qui trouvent toujours que lire plus de 140 caractères est beaucoup trop épuisant, le LG P-500 aka Optimus One pour les jeunes, est un smartphone qui aura sûrement le succès escompté auprès du public qu’il vise : les nouveaux venus dans le monde des smartphones. Pour les autres, la toute première partie du test sera ce qu’ils retiendront, soit un téléphone qui avait beaucoup de promesse sous la coque, mais dont les défauts de surface gênent le confort que l’on attend des smartphones aujourd’hui.
Si vous tombez sur ce test parce que vous cherchez des informations sur ce téléphone que vous avez vu en offre de renouvellement : n’hésitez pas une seconde à l’acheter, allumez, connectez au wifi, faites-vous un compte Google, installez Launcher Pro, profitez. Je pense sincèrement qu’Android a besoin encore et toujours de s’ouvrir au grand public, et le grand public veut des choses qui fonctionnent de façon fluide out of the box et qui font ce qu’il attend sans trop fouiller. L’Optimus One saura, malheureusement après quelques tweaks, répondre à ces attentes du nouveau venu.
Un cran au dessus du Wildfire, mais d’une utilisation out of the box plus décevante que le X10, pour la version orange en tout cas, ce smartphone mérite entre 2 et 4 étoiles.
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