Un intrus se cache dans cette scène, saurez-vous le retrouver ?
Les derniers tests de cette année 2010 arrivent, et on peut dire qu’on finit en beauté avec le renouvellement des modèles HTC. Vous l’avez compris, vous aurez le test du Desire HD sous peu, mais aujourd’hui, c’est le Desire Z qui est à l’essai. A l’essai oui, puisque je préfère vous le rappeler, nos tests essaient d’être le moins technique possible, et tentent de répondre à la question “ce smartphone, à l’usage, est-il fait pour moi ?”
En fait, le Desire Z est un Desire avec du bide
Le Desire Z est donc le successeur du… et bien non, si on réfléchit, il n’y a pas d’antécédent. Ce smartphone est le résultat de la fusion entre le G1 et le Desire : un Desire 1,5 avec un clavier d’une certaine manière. Du coup, il joue dans la même catégorie que le Motorola Milestone 2, et plusieurs de mes confrères ont trouvé bon de comparer les deux. A juste titre, comme vous allez voir…
J’avais dit que le smartphone à clavier ultime n’était pas de ce monde
Et j’ai peut-être eu tort. Commençons par la première impression, qui est souvent importante quand on achète un nouveau smartphone : le Desire Z est lourd et robuste, tout en gardant des lignes arrondies et le design cher à la série qui avait débutée avec le Nexus One. Ici, le plastique est minoritaire et de qualité. HTC a gardé un bouton central tactile : aucun intérêt à l’enlever puisque le clavier nécessite un smartphone de cette longueur de toute façon. Mention spéciale au capot de la batterie/carte SIM qui s’ouvre avec un petit bouton à presser : pas de destruction d’ongles au programme.
Le Desire Z ne s’appelle pas Desire Z pour rien : son système de passage du mode fermé au mode clavier dessine un Z en milieu de changement. Vous comprendrez mieux en regardant les photos, mais cela implique de prendre un petit coup de main pour l’ouvrir. J’ai fait le test avec plusieurs personnes, aucune n’a trouvé du premier coup comment passer du mode fermé au mode clavier, même en forçant au bon endroit. Il faut en fait appuyer en montant et non pas pousser.
Attention !!! Une main géante !! Vite, on se sépare !!
Du coup, la solidité du mécanisme n’égale pas celle du Milestone 2. Après, peut-être que c’est juste une illusion, et qu’il tiendra très bien sur le long terme. Je ne peux évidemment pas me prononcer là-dessus, mais la qualité globale du produit me fait penser qu’ils n’ont pas pu mettre de côté un détail si important. Ce smartphone est donc un smartphone horizontal : on prend très vite l’habitude de le déplier pour le débloquer et de l’utiliser avec le clavier à portée de main.
Vasy arrête les tofs je suis pas sur mon bon profil
Mais alors, ce clavier, que vaut-il ? Les premiers retours ont été très négatifs, et je partais donc avec un mauvais a priori. Google me pardonne, j’ai été très agréablement surpris. Le principal grief était qu’il n’avait pas de touches suffisamment pointues pour les distinguer les unes des autres. C’est vrai : elles sont arrondies et plates. Pourtant, je me suis très vite fait à leur toucher, peut-être parce que je n’ai jamais eu de Blackberry. L’espace entre les touches me suffit, et elles sont très bien disposées pour un téléphone de cette taille.
Et le voilà le Transformer prêt au combat
Le clavier est rétro-éclairé et dispose de plusieurs touches de fonction en marge des lettres. On note plusieurs bonnes idées : le “@” est accessible directement, le “?” et le “.” le sont également, un double tap sur la touche FN fait un “FN lock” (rien à voir avec un Jean Marie à tête chercheuse), il y a une touche recherche, une touche “backspace” qui devient une touche “suppr” en mode FN et 2 touches de fonction paramétrables par l’utilisateur. L’adaptation au public français a été travaillée également : vous trouverez par exemple le “é” en mode FN sur le J… qui tombe pile poil sous le pouce quand on tient le smartphone.
Le Desire Z en mode déplié est donc très plaisant à utiliser, d’une part grâce à sa finition impeccable, et d’autre part, grâce à l’interface Sense, qui s’adapte très bien à ce type de smartphone.
HTC Sense, toujours plus loin dans la personnalisation et le social
J’avais reproché au nouveau Motoblur de ne pas tirer partie du clavier physique et d’être bien fichu sans toutefois être vraiment complet. Il manquait des fonctions multimédia, par exemple. Et de là était venu le débat “à qui s’adresse ce smartphone ?” : aux pros qui ne veulent pas 2 smartphones, un loisir et un travail ? Bouais, on a d’un côté un Milestone 2 qui est moyen dans les 2 applications, et de l’autre un Desire Z qui réussit à combiner les 2 à la perfection… du coup, je ne sais toujours pas à qui s’adresse le Milestone 2. Aux fanboys de Motorola, peut-être. Je vous attends dans les commentaires :).
Un lecteur vidéo, c’est le minimum quand on vend un téléphone multimédia, non ?
Avec le Desire Z, le débat n’a plus lieu d’être. HTC Sense est tout bonnement ce que j’ai vu de mieux sur smartphone en terme de surcouche stock pour Android. D’habitude, je change immédiatement la chose pour passer sur mon cher Launcher Pro, mais ici, le besoin ne s’est point fait sentir : c’est fluide, c’est propre, et ça fait tout ce qu’on peut vouloir d’un smartphone.
Alors oui, l’interface est un peu flashy et ajoute pas mal de boutons à l’écran qui fait que l’on s’y repère assez mal au début. Prenez le clic long sur l’écran par exemple, sur Android, c’est simple, il nous permet de changer le fond d’écran, d’ajouter un raccourci, etc. HTC a consacré le bouton droit du dock à toutes ces opérations, en ajoutant une foule d’options : thème, skin, paramètres sonores, son de notification… tout est accessible. Trop d’information.
Tous les menus sont de ce type… brouillon ou personnalisable à souhait ? A vous de voir…
C’est peut-être le principal défaut de cette interface, qui peut aussi être un avantage : on peut accéder à des fonctionnalités de plusieurs manières. Par exemple, les paramètres sonores se trouveront sur le bouton sus-nommé, dans l’application paramètres, par le bouton menu sur le bureau puis paramètres et enfin par la barre de notification où ces configurations sont aussi accessibles. Cela empêche les automatismes, surtout pour quelqu’un qui vient d’une version nue d’Android qui n’a en plus pas les mêmes logos. Je disais que ça pouvait être un avantage, puisque d’un côté, on accède aux menus par plusieurs chemins, libre à nous de choisir le plus court. C’est juste que face aux Windows Phones qui jouent les cartes du “tout sur un seul écran d’accueil” et du “limitez les clics”, Sense est un contre-exemple : personnalisable à souhait, au prix de la clarté.
Pourtant, à l’usage, on s’y fait vite, et du fait de ce fourmillement des fonctions, on a l’impression que tout est possible en termes de personnalisation et d’accessibilité. D’ailleurs, HTC a bien compris les usages que l’utilisateur voulait à portée de main sur un Androphone : le partage wifi simplifié par une appli, check, un magnétophone, check, QuickOffice, check, un lecteur vidéo compatible DivX, check, “tableau de bord” pour la navigation, check…
HTC a refait tous les widgets pour qu’ils s’intègrent à l’interface
On a donc un smartphone ultra complet dès le déballage, et c’est ce que l’utilisateur qui arrive sur Android attend. Je n’ai pas pu le tester, mais HTC propose une application qui permettra de transférer le maximum d’informations depuis votre ancien portable, même s’il ne dispose pas d’internet, par le biais du Bluetooth. Une bonne idée pour centraliser vos données sur votre compte Google, et il vous suffira alors de configurer vos comptes Facebook/Twitter/Whatever puis votre compte Sense pour tout avoir à portée de main, depuis votre PC ou votre Desire Z. Ou tout téléphone disposant de cette version de Sense.
Du véritable multimédia, merci HTC
Je reviendrai plus en détails sur les fonctions multimédia d’HTC Sense lors du test du Desire HD, à venir la semaine prochaine. Le smartphone à l’écran de 4 pouces s’y prête mieux, mais sachez que les 2 sont équipés de la même manière. J’ai essayé à peu près tous les jeux à la mode sur le Z, cela fonctionne parfaitement. De même, les DivX sont lus nativement par l’application HTC.
Quel Desire ne passe pas par un jeu avec des boules et des trous ?
Vous devez savoir que le Z tourne sous Froyo, et est donc paré pour une navigation tout terrain, flash ou pas, facilitée par le clavier physique. Et c’est bien là un des points forts de ce smartphone : l’espace sur l’écran libéré par le clavier est très bien exploité par la plupart des applications, ce qui manquait grandement sur Motoblur. En résulte un grand confort d’utilisation, tant pour le surf que pour la rédaction de mails.
Enfin, on pointe souvent du doigt la faiblesse des appareils photos des smartphones HTC. J’ai pris pour vous quelques photos, comme j’en ai l’habitude, pour que vous puissiez voir ce qu’il en est. A noter que HTC propose comme ses concurrents une série d’effets, du chelou au flou artistique, en passant par les traditionnels sépia et noir et blanc.
Dur métier que celui de rédacteur pour des blogs High-tech…
Encore une fois, vous pourrez poster vos photos sur votre dark skyblog sans honte
Pas mal le focus sur un OVNI en mouvement
Orange, Orange, Orange… fail, again… combien de fois devrai-je répéter que l’image d’un opérateur a de l’importance…
Je déménage sous peu…
…ce qui veut dire qu’aucun smartphone n’aura su prendre mes arbres. Paix à leur netteté.
2long2read aficionados et ceux qui seront arrivés jusqu’ici, voilà ma conclusion. Ce Desire Z est une excellente surprise et un excellent smartphone. Son écran Super LCD aurait pu faire peur, mais comme le remarquent mes confrères des Numériques, il est très bien contrasté et très bien équilibré au niveau des couleurs. Je crois que nous avons enfin le Messie de 2010 pour ce qui est du smartphone “semi-pro”, à la fois pratique pour écrire des mauvais romans ou des rapports ennuyeux, que vous soyez Amélie Nothomb ou Jérôme Kerviel, et à la fois agréable à utiliser à la maison ou en week-end, que vous soyez Monsieur Bidochon ou Barack Obama grâce à ses fonctions multimédias avancées. Je vous en dirai plus sur Sense associé à la page web lors du test de la semaine prochaine, mais sachez que les possibilités offertes par ce service sont nombreuses et très bien pensées. Enfin, puisque je sais que certains d’entre vous apprécient ce détail : la batterie est dans la moyenne, ne fait pas de miracle, mais j’ai remarqué qu’elle se rechargeait assez rapidement.
Super-conclusion et questions à se poser :
– Vous voulez un bon smartphone à clavier qui vous tiendra tout 2011 et plus sans problème ?
– Vous aimez bien Sense ?
– Vous sacrifieriez un peu de robustesse à beaucoup de design ?
– Vous avez envie d’un téléphone complet à la sortie de la boîte ?
Achetez ce Desire Z. Vraiment, vous ne le regretterez pas. Si j’en avais 2 à retenir pour cette fin d’année, ce serait le Desire Z avec clavier physique, et le Motorola Defy sans clavier. Dans cette phrase se cache un indice de mes impressions à venir sur le Desire HD…
5 étoiles amplement méritées
Piaf : j’ai failli oublier la galerie en vrac qui ferait passer une exposition d’art moderne pour un camp d’entrainement de la Wehrmacht.