Après les hauts de gamme Xperia Z et ZL, et l’entrée de gamme Xperia E, Sony a présenté le 18 mars les deux derniers smartphones de sa collection printemps 2013, les Xperia SP et Xperia L. Ces deux modèles viennent se placer dans le milieu de la gamme du constructeur nippon. Les caractéristiques du SP tendent à se rapprocher des Z/ZL, celles du L sont plus en retrait. Ils seront tous deux disponibles en France début mai, pour un prix respectif de 399€ et 299€ nus. Ils ont également déjà fait leur apparition chez certains opérateurs téléphoniques. Dans ce test, nous allons nous intéresser au Xperia SP, qui sortira en trois coloris: blanc, noir et rouge/noir.
Si vous êtes perdu dans la gamme Sony, voici un bref récapitulatif, régulièrement mis à jour.
Déballage
Première déception: le contenu du pack. Il va à l’essentiel: le téléphone, un câble d’alimentation USB/micro-USB, un kit mains-libres extra-auriculaire, les habituelles notices que personne ne lit, et c’est tout. On peut toutefois espérer pouvoir bénéficier de packs plus fournis, avec notamment de vrais écouteurs.
Design
Le design est un domaine important chez Sony. Le constructeur a pour habitude de sortir des téléphones aux courbes originales, qui font sa marque de fabrique. Le Xperia SP est un condensé de la gamme NXT (Xperia S, P et U) sortie au printemps 2012. Il reprend la barre transparente lumineuse colorée du U et la coque en aluminium du P. La barre fait dorénavant partie intégrante de la coque et ne fait plus rajout comme c’était le cas sur les anciens modèles. Elle a en plus gagné en utilité, puisqu’elle sert maintenant de LED de notification personnalisable. En effet, il est possible de choisir la couleur pour notifier un SMS non-lu ou un appel en absence. Elle s’illumine également durant le visionnage de photos, et clignote au rythme du morceau de musique joué. Le tout est -heureusement- désactivable.
La face avant possède une dalle en verre Gorilla Glass, sous laquelle reposent l’écouteur interne, la caméra frontale, les capteurs de luminosité et proximité, et enfin le micro. Sur le dos, on retrouve le capteur photo accompagné de son flash LED, et le haut-parleur. La coque est en plastique lisse sur le modèle blanc (comme sur le Xperia S) et se retire pour accéder aux slots micro-SIM et micro-SD (batterie inamovible). Sur le côté droit, on retrouve les boutons Volume, ON/OFF et le déclencheur photo. Le côté gauche n’accueille que le port micro-USB. Chaque côté dispose d’une discrète vis. La partie supérieure abrite la prise jack 3.5 et il n’y a rien sur la partie inférieure. La finition est de très bonne facture. Rien ne bouge, rien ne grince. Le téléphone parait solide. Il n’est pas étanche, le seul de cette gamme à l’être étant le modèle-phare de Sony, le Xperia Z.
Avec ces dimensions de 13,06 x 6,71 x 0,99 cm, le Xperia SP se place dans la moyenne actuelle des smartphones. Toutefois, avec son écran d’une diagonale de 4,6″, on peut regretter qu’il ne soit pas plus compact: ses dimensions sont quasiment les mêmes que celles du ZL, qui dispose lui d’un écran de 5″. C’est dommage, mais ce ne sont pas elles qui nuisent à la prise en main. En effet, elle est loin d’être optimale. Son poids de 155 g en est en partie responsable. Mais il n’aurait probablement pas été aussi gênant sans l’aspect lisse du plastique de la coque arrière. En le tenant à la verticale, il donne une sensation de glisse très désagréable. On a l’impression permanente qu’il va nous échapper des mains. En plus, ce plastique semble assez sensible aux salissures. Mieux vaut ne pas l’utiliser en mangeant du chocolat, car il sera difficile de faire porter le chapeau à Maurice (eh oui, les poissons n’ont pas de doigts). Ces défauts devraient être amoindris avec les déclinaisons noire et rouge, dont le dos parait être un recouvert d’un plastique “soft touch”, qui a l’avantage d’être beaucoup moins glissant. Enfin, inutile de chercher des excuses, le poids est bien là, et ça se ressent, aussi bien dans la main que dans une poche. Là aussi, c’est dommage. Toutefois, le placement des boutons latéraux est bon. Le bouton ON/OFF n’est pas trop bas, et il est facilement reconnaissable au toucher grâce à son design particulier en aluminium, marque de fabrique de cette gamme printemps 2013 de Sony.
Là encore, on peut dire que le Xperia SP est un condensé du meilleur de terminaux Sony de 2012. Si le design est repris de la gamme du début d’année, les caractéristiques techniques ont été piochées dans le haut de gamme de la fin de l’année, à savoir les Xperia T et V.
L’écran
C’est un écran TFT capacitif BRAVIA Engine 2, d’une diagonale de 4,6″, disposant d’une définition HD de 1280 x 720 pixels, soit une densité de 319 ppi. Ce n’est pas du fullHD comme sur les Xperia Z/ZL, mais c’est amplement suffisant. L’image est nette, et seul un oeil bionique pourra distinguer les pixels. Ses deux grands frères ont la réputation d’avoir un écran terne et délavé, et l’on pourrait croire au premier abord que le SP est victime du même défaut. Mais en regardant bien, on se rend rapidement compte que cette impression est donnée par les barres de notifications et de boutons virtuels, qui ne sont en réalité pas noires, mais gris foncé. Pour s’en convaincre, il suffit de mettre une image noire en fond d’écran. La différence est flagrante: c’est noir, vraiment noir. C’est un choix bizarre de la part de Sony, d’autant que ce “défaut” n’est pas présent sur le Xperia L. Troisième dommage. Autrement, du côté des couleurs, il n’y a pas grand chose à redire. Elles sont fidèles, et l’ensemble est bien plus agréable à regarder que les couleurs flashy d’un AMOLED. L’écran est lumineux, voire presque trop suivant le réglage et l’ambiance alentours, malgré l’ajustement automatique. Les angles de vision sont relativement bons, si l’on reste dans l’axe horizontal du téléphone (en mode paysage). Les personnes se trouvant sur les côtés n’auront donc aucun mal à visionner photos et vidéos à coté de vous. En revanche, si l’on quitte cet axe (qu’on tourne le téléphone vers le haut/bas), c’est beaucoup moins joli et lisible. Le noir et les couleurs se délavent pour laisser place à un halo blanchâtre. Ca peut toutefois être utile pour éviter que les curieux ne lisent vos “sextos” ou vous voient googler avec le SafeSearch désactivé (bande de petits coquins).
A noter qu’il existe un mode Gant, qui permet donc d’utiliser le téléphone… avec des gants, ce qui est assez rare sur le marché. Les réponses au contact du doigt sont un peu hasardeuses, avec de gros gants en couir en tout cas. A essayer avec des gants plus fins en laine.
Le ventre de la bête
Le Xperia SP possède un processeur double-coeur Qualcomm S4 Pro MSM8960T, une version améliorée du S4 MSM8960 du Xperia V, cadencé ici à 1,7 GHz (contre 1,5 GHz sur le V), et une puce graphique Adreno 320, soit la même que sur les Xperia Z/ZL. Le tout est épaulé par 1 Go de RAM (766 Mo réels). La mémoire interne dispose de 8 Go (5,4 Go disponibles), extensible via micro-SD jusqu’à 32 Go. Ce n’est pas ce qui se fait de “mieux” (vivement les processeurs 56 coeurs!) sur le papier, mais c’est suffisant: le téléphone est réactif. Il n’y a pas de lag, que de rares et légères saccades entre les bureaux après une sorte de veille brutale. Bien sûr, il ne faut pas ouvrir 50 applis en même temps non plus, mais je ne connais pas beaucoup de monde qui s’amuse à faire ça. La navigation dans les menus est rapide et fluide. Le téléphone n’a jamais failli, même lors de gros jeux tels que Dead Trigger ou Asphalt 7. Ca prouve bien que la course au nombre de coeurs ne rime pas à grand chose, et qu’un dual-core bien optimisé est tout aussi efficace qu’un quad-core. Les deux seuls bugs que j’aie pu constater sont le bureau qui se relance après une utilisation plus ou moins poussée de Chrome, et le tactile qui devient parfois “hyper-sensible” quand on ouvre un message via la barre de notification sur le lockscreen (uniquement avec le mode Gant activé). Rien de bien méchant en tout cas. Le tout fonctionne grâce à une batterie Li-Ion d’une capacité de 2370 mAh (comme sur le ZL), accompagnée de la fonction STAMINA, dont nous parlerons dans la partie Autonomie.
Réseau et connexions
Malgré son positionnement milieu de gamme et son tarif relativement abordable (399€), le Xperia SP est compatible 4G LTE (pour ceux qui l’achèteraient à l’étranger, la version compatible 4G française est C5303). Il est donc également compatible HSPA+ (Dual Carrier). L’accroche réseau est bonne, meilleur que le Xperia Ray (je n’avais que ça sous la main pour comparer). L’accroche Wi-Fi par contre est du même niveau que le Ray, tous deux inférieurs à la Nexus 7 sur ce point.
Le téléphone possède également un tuner FM, le Bluetooth 4.0, une puce NFC et une puce a-GPS/GLONASS. Rien à redire sur ces points, le transfert de fichiers est rapide, aussi bien par Bluetooth que par NFC. L’accroche GPS est bonne, en tout cas meilleur que sur le Ray. Il dispose d’un port micro-USB 2.0 pour transférer du contenu multimédia à partir ou vers un ordinateur. Il prend en charge le MHL et est certifié DLNA.
Appels et messagerie
Les deux applications Appels et Messagerie ont subi un relooking par rapport aux versions ICS (Android 4.0). Elles arborent maintenant un thème clair, un peu surprenant au début quand on a l’habitude du noir, mais au final très agréable à regarder. Elles sont simples et épurés. L’application Appels permet d’accéder directement aux parties Contacts, Favoris et Groupes via des onglets en haut de l’écran. La partie Contacts n’apportent rien de nouveau, la seule modification majeure étant ce fond blanc. L’écoute en appel est de bonne qualité, et ce même dans une ambiance bruyante, grâce au micro situé au dos pour atténuer les bruits extérieurs. L’appli Messagerie fait également peau neuve. Lors de la création d’une nouvelle conversation, l’appli nous amène directement à choisir un ou plusieurs contacts, sans devoir ouvrir le répertoire: il suffit de commencer à taper le nom pour faire apparaitre la liste des contacts correspondants, sans sortir de l’appli Messagerie. Une fois le contact choisi, le clavier apparait. Du fait de l’écran de 4,6″, les touches du clavier ne sont pas trop proches les unes des autres, et il est rare de se tromper à la saisie. De plus, si toutefois ça arrivait quand-même aux maladroits ou aux imprudents qui textotent à l’aveugle en conduisant (pas biiiiien!), le correcteur automatique vous reprendrait à la volée, comme votre vieillissante et maintenant sûrement retraitée institutrice de CE2. Et si jamais cette douce comparaison vous donne subitement envie de vous débarrasser de lui, sachez qu’il est possible de le supprimer partiellement ou totalement, pour laisser libre-cours à vos erreurs les plus grotesques. Il est également possible de configurer le clavier: passer du mode “12 touches” (3310 style!) au mode AZERTY, changer son thème (clair, foncé ou bi-ton) ou ajouter des touches. Il dispose d’un mode swype-like qui s’avère globalement efficace, surtout après plusieurs jours d’utilisations. Vous serez obligés de taper vos premières insultes à la main, mais après une bonne éducation, il aura appris tout votre vocabulaire le plus délicat. Il est également possible d’envoyer une note manuscrite créée directement dans le message. Ces deux applications s’ouvrent en un clin d’oeil (oui, tous les téléphones, même haut de gamme, n’offrent pas cet avantage). Elles sont rapides et efficaces, et c’est tout ce qu’on leur demande.
Photos et vidéos
L’appareil photo possède un capteur Exmor RS, également présent sur les Xperia Z/ZL, ici bridé à 8 Mpixels (contre 13 Mpixels sur les Z/ZL). Il possède lui aussi la fonction HDR (High Dynamic Range) qui permet notamment de prendre des photos en situation de contre-jour. L’APN est associé à un flash LED d’une efficacité moyenne, qui au final est meilleur en tant que lampe-torche. L’auto-focus est relativement long, mais fait bien son travail. Doucement mais sûrement. Le déclencheur physique permet d’ouvrir le mode photo en une (grosse) seconde. Le zoom quant à lui est totalement inutile tellement l’image est crade quand il est utilisé. Espérons qu’une prochaine mise à jour vienne corriger ça, car pour du Sony, ça fait vraiment tâche. Le mode photo permet de créer des effets instagramesques “artistiques” (au nombre de 9), comme le fish eye ou la couleur partielle avant de prendre la photo, pratique pour vérifier le rendu avant de faire sortir le petit oiseau. Il dispose également d’un retardateur, d’un stabilisateur d’image, d’un détecteur de sourire, de réglages d’exposition, de balance des blancs et de l’ISO. Il permet de prendre des photos en panorama par balayage, qui s’avère efficace, mais qui sera probablement remplacé par le mode PhotoSphere, apparu avec Android 4.2. L’Album photo est très bien fait. Il rassemble les photos présentes dans la mémoire du téléphone, mais il permet aussi d’accéder aux photos sur vos réseaux sociaux, comme Facebook ou Picasa. Les modes Carte et Globe reproupent vos photos par position géographique. C’est un peu gadget, mais l’idée est sympa. Les formats pris en charge pour la lecture d’image sont JPEG, PNG, GIF et BMP. Malgré tous les beaux discours des constructeurs, la qualité des capteurs mobiles reste mauvaise, et augmenter le nombre de pixels ne changera rien, si ce n’est pouvoir distinguer encore mieux la médiocrité des clichés. Ils sont suffisants en appareil photo d’appoint, et encore.
Le capteur Exmor RS est capable de prendre des vidéos HD en 1080p. Les vidéos sont de bonne qualité, même si une fois encore, ça ne reste qu’un appareil d’appoint. La mise au point est là aussi, plutôt bonne. Il n’est cependant pas possible de prendre des vidéos HDR, Sony ayant préféré laisser cette fonctionnalité au Xperia L, et bien évidemment aux Z/ZL. La caméra frontale permet de faire des vidéos en qualité VGA, tout juste suffisante pour de la visio, mais pas plus. L’application Films est le lecteur de vidéo du téléphone. Cependant, j’ai été surpris de retrouver mes vidéos prises avec l’appareil… dans l’appli Album ! En fait, Films ne sert qu’à visionner des vidéos importées, comme son nom l’indique, en fait. Je reste toujours sceptique quant à l’utilité de regarder un film sur un si petit écran. En clair, l’appli ne sert pas à grand chose. Les formats pris en charge sont 3GPP, MP4, MKV, MPEG2-TS, MPEG4 et WEBM.
Musique
Depuis les modèles 2012 et la version Android 4.0 de Sony, le lecteur de musique classique est remplacé par l’application musicale maison de Sony, l’appli Walkman. Cependant, elle n’apporte pas grand-chose de plus, si ce n’est le coté appli officielle Sony qui plaira aux aficionados de la marque (Moi? Peut-être…). La couleur de fond change en fonction de la pochette d’album du moceau sélectionné. L’appli dispose de SensMe, qui permet de créer des listes de lecture en fonction de votre humeur. Elle permet également de recueillir des informations sur un morceau, piochées directement dans la base de données de Sony. Le haut-parleur est assez puissant et délivre un son de bonne qualité, notamment grâce à la fonction xLOUD. La qualité d’écoute avec écouteurs/enceintes est également très bonne, l’égaliseur présent permet d’ajuster basses, moyens et aigüs selon votre préférence. Dommage que les “écouteurs” fournis avec le téléphone soient aussi médiocres, même le Xperia Ray bénéficiait d’intra-auriculaires de bonne qualité. Les formats pris en charge pour la lecture audio sont MP3, AVI, 3GPP, MP4, MKV, MPEG-TS, SMF, WAV, Ogg Vorbis et FLAC.
Partie logicielle
Le Xperia SP tourne sous la version 4.1.2 d’Android (Jelly Bean), sur laquelle Sony a déposé sa surcouche: eDream 8. Elle est très proche d’Android brut, contrairement à Sense (HTC) ou TouchWizz (Samsung), tout en apportant quelques fonctionnalités supplémentaires. Elle inclut la possibilité de changer de thème général. Chaque thème a sa couleur dominante (mais pas envahissante), son propre fond d’écran et son propre fond d’écran de déverrouillage. Il est possible de tout mélanger pour pousser la personnalisation. Il est maintenant possible d’ajouter/supprimer des pages sur le bureau, quand la version précédente obligeait à en avoir 5. Le lanceur d’applications permet dorénavant d’y créer des dossiers, auparavant possible uniquement sur le bureau.
Sony a intégré quelques applications maison. Socialife, qui regroupe les activités de vos réseaux sociaux (le remplaçant de TimeScape en gros). Reader by Sony, qui est donc un reader, mais qui n’est disponible qu’aux Etats-Unis et au Canada apparemment. Smart Connect (disponible sur le Play Store) qui permet de créer des actions automatiques configurables, comme par exemple lancer le Walkman lorsqu’on branche des écouteurs, ou mettre le mode silencieux entre 22h et 8h. Les small apps, qui permettent d’ouvrir certaines applis (comme la calculatrice, le bloc-notes ou tout un tas de mini applis disponibles sur le Play Store) en superposition, c’est-à-dire par-dessus l’application qui vous étiez en train d’utiliser, sans devoir en sortir. Chose étrange toutefois, le téléphone est certifié PlayStation Mobile, mais je n’ai pas trouvé l’application dédiée. Et puisqu’on en parle, sachez qu’il est possible de connecter le téléphone à une manette Dual Shock 3. N’ayant pas de PS3, je n’ai pas pu tester cette fonctionnalité. J’aurais pu tenter le coup avec une manette de Xbox 360, mais pas sûr que ça aurait fonctionné.
Autonomie
Le téléphone possède une batterie Li-Ion d’une capacité de 2370 mAh (comme le ZL), ce qui n’est pas trop mal pour un téléphone de ce gabarit. Elle est épaulée par le mode STAMINA, qui coupe les connexions et les tâches en arrière-plan quand le téléphone est en veille. Il est possible de choisir des exceptions, c’est-à-dire des applis qui continuent à tourner malgré le STAMINA. Je n’ai pas vraiment été convaincu par cette fonctionnalité. Certes, en veille, la batterie se vide très peu. Mais ce n’est réellement efficace que si l’on ne se sert pas du téléphone. Autant l’éteindre. N’espérez pas être notifié par la LED de l’arrivée d’un message, il vous faudra allumer l’écran pour le savoir. Bref, l’utilité est proche du zéro. La seule que j’aie pu lui trouver, c’est l’activer pendant la nuit pour ne pas être réveillé par la LED qui est assez lumineuse, et pour limiter au maximum la baisse de charge. Mais c’est tout. Au mieux, vous gagnerez 2 ou 3% sur la totalité de la nuit, mais pas plus.
En utilisation intensive, avec et sans STAMINA, la batterie tient aisément la journée. En utilisation plus modérée (SMS, appels, un peu de surf), elle tiendra facilement deux grosses journées, voire même trois. Vous l’aurez compris, en utilisation, le STAMINA n’apporte rien, et le pourcentage varie de quelques points, mais nous sommes loin de la révolution annoncée par Sony.
Conclusion
Le Xperia SP est un très bon produit. Il est beau, bien fini et original. C’est un milieu de gamme, mais il est finalement plutôt proche des Xperia Z/ZL. Il est réactif, fluide, ne comporte que peu de bugs. L’écran est beau, net, et ne doit son côté fade qu’à la couleur bizarrement choisie des menus. La surcouche de Sony est légère et intègre des fonctionnalités intéressantes. L’autonomie est dans la moyenne haute. On pourra toutefois lui reprocher ses dimensions et surtout son poids, qui couplé au plastique lisse de sa coque arrière (sur le modèle blanc) nuisent au bon maintien de l’appareil. Préférez donc les déclinaisons noire ou rouge et leur dos en plastique soft touch. Son appareil photo est aussi un point décevant, surtout sur un Sony. A quand de vrais capteurs issus de sa gamme de compacts Cyber-Shot? Hormis ces deux défauts, le Xperia SP est une réussite. Il permet surtout d’accéder à la 4G LTE pour un prix relativement raisonnable de 399€. Il conviendra donc à ceux qui ne veulent pas mettre 600€ dans un téléphone, qui ne veulent pas d’un écran de 5″ ou qui ne veulent tout simplement pas des contraintes quotidiennes d’un téléphone étanche, bien que la gamme d’accessoires de Sony tend à les gommer. Ce téléphone n’aura aucun mal à trouver sa place et son public face à ses rivaux que sont le HTC One SV et le Samsung Galaxy Express.