Nul rapprochement avec mon pseudonyme ne sera permis, je le prendrais très mal. En effet, Space Ace est un jeu qui a souvent été considéré comme le pire jeu sur SNES, voire le pire jeu vidéo tout court. Ayant testé la version console il y a quelques années de cela, et par conséquent connaissant la bête, je n’ai pas hésité une seule seconde à rédiger ce billet.
Space Ace est une sorte de dessin animé interactif, sorti en 1996 sur SNES. Vous incarnez un héros blond, dont l’apparence physique n’est pas sans rappeler celle de l’ancienne icone de la marque de bubble gum qui dominait le marché des cours de récréation dans les années 90-2000.
Le jeu présente des graphisme vraiment très agréables et fluides, c’est décidément le seul point vraiment positif, je n’ai absolument rien à redire là dessus. L’écran titre vous donne le choix entre plusieurs options basiques : “jouer”, “instructions”, “classements”… Et “démo”. Ce mode lance une vidéo qui présente un peu l’histoire, le contexte. C’est très bien réalisé, et tant mieux, car sans ça, vous n’auriez pas compris grand chose…
Vous apprenez donc que le héros combat un gros méchant génie bleu (le cousin de celui dans Aladdin tiens !), mais que ce dernier a utilisé son rayon rétrécissant pour réduire notre Apollon à l’état de jeune gamin frêle et inoffensif, ce qui le freinera considérablement dans la conquête de sa belle. Vous décidez donc de courir après votre virilité, et de faire comprendre à ce schtroumpf géant que quand y’en a marre, y’a Malabar ! Une motivation supplémentaire vous sera donnée dès la première seconde de jeu, quand la jolie rousse en petite tenue qui vous sert d’accompagnatrice décide de se tenir sur la seule plateforme en surbrillance, sans penser que celle ci pouvait la mener vers une chute vertigineuse, et que les extraterrestres sbires du génie allaient l’intercepter en plein vol. S’en suit un enchaînement d’évènements loufoques, entre affrontements avec des robots volants, exercices de souplesses entres les pattes d’un méchant drone qui cherche à vous écraser, le tout nécessitant une précision d’exécution hors pair. Vous n’aurez à appuyer que sur une touche à la fois, mais dans un infime laps de temps, ce qui vous entraînera vers l’obtention d’un rythme moyen d’une mort toutes les 6 secondes, vous serez donc amenés à répéter les mêmes actions jusqu’au prochaine obstacle, qui vous tuera les 13 premières fois que vous le rencontrerez, et ainsi de suite.
Cette image est une partie de l’animation qui survient à chacun de vos échecs. Vous devrez la subir une dizaine de fois par minute, vous risquez donc de vite décrocher. Je conseille tout de même d’essayer le jeu ne serait-ce que pour l’expérience, uniquement pour comprendre ce que représente le sadisme dans l’univers vidéo-ludique. Les plus forts mentalement apprécieront le challenge.
Be brave.
En conclusion : Le jeu est vraiment très beau graphiquement. Il ne conviendra pas à tous les publics du fait de sa difficulté, mais il peut satisfaire les mordus de vieux hits du jeu vidéo, en quête de rétrospective et de nostalgie.
[androidapp=861]A regarder :
Space Ace – Gameplay Très agréable de ce point de vue là
Test de la version SNES Pour les anglophones