Et c’est notre fidèle Biana (il faut que je l’arrête de l’appeler comme ça, ça fait un peu trip féodal) qui en a reçu une et s’est empressé de me titiller avec. Si vous vous étiez inscrits sur le lien donné lors du Google I/O, via un proxy, vous pourriez donc être les prochains. Je tiens à rappeler une chose : mettre son compte Gmail derrière un proxy inconnu, pas cool, c’est comme si vous vous connectiez sur un PC inconnu en pleine rue. Biana avait un pote aux US.
Biana utilise Firefox : traitor ! Burn the traitor !
Bref, que m’en a-t-il dit ? Des trucs cools ! D’abord, ça marche ! Et ça, ça fait plaisir. D’habitude, les services Google peinent à démarrer, ont des problèmes au lancement, sortent en béta buggée etc. Là, c’est propre, l’interface web est très jolie et le streaming marche super bien. En wifi, c’est instantané. En 3G, c’est parfait. En Edge, ça commence à ramer. Amis chez SFR (et bientôt chez Virgin, ahah, pauvres de vous qui ont choisi l’opérateur pour son réseau Orange), vous pouvez pleurer, en GPRS, c’est la merde, comme d’hab.
Mais comment ça marche ? C’est pas simple. Vous avez 20 000 chansons uploadables. Pas de limite de taille. J’ai forcé Biana à écouter de la musique de qualité, de type FLAC, mais pour ne pas trop brutaliser ses oreilles avec de l’awesomeness par paquer de 12, on a commencé par un FLAC de Muse de 35 Mo. Et bien c’est ce que je pensais : Google Music ne vous streamera pas votre morceau, mais une version qui doit être entre 256kbs et 320kbs à vue de nez. Un test avec un FLAC de Prodigy de 150mo est en cours.
Comment fait-il ? En plus de réduire la qualité, il est malin. Après quelques recherches (inutiles :p), Biana a trouvé le dossier du cache : Google Music précharge en fait 5-6 morceaux qui seront joués après le morceau en cours. Les morceaux sont effacés au fur et à mesure. Du coup, sur une playlist aléatoire, si la connexion est hésitante, ce sera beaucoup plus lent entre les morceaux. De même si vous changez subitement d’artiste.
Google Music : c’est cool, mais c’est encore du cloud. Et qui dit cloud, dit connexion. Et qui dit connexion dit data. Et qui dit data dit : La-France-A-10-Ans-De-Retard. Cela dit, pour tous les usages semi-mobiles, ça peut être potentiellement de la balle : emmenez votre smartphone chez vos potes, branchez-vous sur le Wi-Fi, branchez le à la chaine Hi-Fi, et hop, vous avez vos 20k morceaux sur vous. Adieu le CD gravé et le vomi sur le disque dur externe !