Coucou, tu veux voir mon boot ?
Après le Wildfire, c’est au tour du X10 Mini de passer entre mes mains peu expertes. Peu expertes, car c’est bien le but de ces tests que nous vous proposons : un retour utilisateur qui ne s’embarrasse pas des détails techniques. Alors, qui de HTC ou de Sony Ericsson obtient la palme de l’entrée de gamme de cette rentrée 2010 ?
Android, vous avez dit Android ?
Habitué maintenant à l’interface nue et à HTC Sense, quand j’ai allumé pour la première fois ce X10 Mini, mon sang n’a fait qu’un tour : où suis-je ? Où est mon clic long sur le bureau ? Où sont mes applications ? Où est mon clavier azerty complet ? En une question : où sont mes habitudes ?
Il faut le dire d’emblée : la surcouche Sony Ericsson qui équipe les modèles Xperia a finalement très peu de point commun avec l’Android que l’on voit un peu partout maintenant. S’il n’y avait pas le Market et les applications que l’on connait, on pourrait très bien la prendre pour un autre OS. Force ou faiblesse ?
Problématique sociologique classique : “qui est-ce qui a la plus grosse?”
Et bien les deux mon capitaine, comme vous vous en doutiez. Le possesseur d’un smartphone sous Android, que ce soit un Magic ou un Galaxy, qui voudrait avoir un téléphone de la nouvelle génération et qui choisirait celui là pour retrouver ses habitudes serait profondément déstabilisé. Le même utilisateur qui veut une nouvelle approche d’Android sera comblé. Celui pour qui le X10 Mini est le premier smartphone, ravi.
Ici, point de bureau avec icônes : les raccourcis dans les coins sont paramétrables, mais les bureaux n’auront droit qu’à un unique widget. D’ailleurs, la touche menu sur l’écran d’accueil ne propose pas le menu traditionnel d’Android, mais bien un bouton “Ajouter un Widget”. Vous pouvez voir la taille du smartphone par rapport à un Nexus One, et ce choix déstabilisant au départ est, tout bien réfléchi, fort bien adapté à l’écran.
On accède à nos applications par le bouton central qui nous amène à un menu qui est, lui aussi, entièrement paramétrable/organisable par l’utilisateur. En gros, vous vous faites vos propres “pages” d’applications. Encore une fois, ce qui choque au début est justifié par le format du smartphone : Sony Ericsson a séparé radicalement les fonctions “home” et “launcher” d’Android pour plus de clarté.
L’application phare de la surcouche est le célèbre Time Scape dont vous avez quelques captures plus bas : elle remplit correctement son rôle de centralisation des réseaux sociaux et des notifications. Qu’en dire de plus ? Vous configurez vos comptes, vous recevez vos mises à jour, cela fonctionne bien.
Tariq Krim, premier sur le buzz autour de Free
Ce qui fâcha le Geek.
Pour tout vous dire, même si vous vous apercevrez de la disproportion entre cette partie et celle d’après comme des grands, ce X10 Mini est un très bon smartphone, et pas seulement pour les nouveaux utilisateurs. Alors que peut-on lui reprocher pour prouver à nos lecteurs que Sony Ericsson ne nous donne pas une commission ?
Sa taille d’abord. Mini, ok, micro, bof. Je trouvais le Wildfire trop petit, là c’est vraiment trop petit à mon goût. L’écran n’est pas pratique pour surfer sur internet et lire de longs articles : il conviendra parfaitement aux réseaux sociaux, flux RSS et autres sms mais ne comptez pas lire des analyses économiques de 3 pages du Time dessus.
Le testeur inspiré : le retour
Corollaire du point précédent : pas de clavier azerty, on est dans le système T9/lettres regroupées par 3 des téléphones classiques. Ce sera peut-être un argument pour les nouveaux arrivants dans l’univers du smartphone, mais pour les utilisateurs habitués au clavier Azerty (que le Wildfire propose), c’est un dur retour en arrière…
Enfin, le téléphone tourne toujours sous Android 1.6. La mise-à-jour vers 2.1 est promise, reportée, promise… arrivera-t-elle enfin fin Octobre comme prévu ? Il serait temps. Par contre, je crois que vu comme c’est parti, on peut oublier Froyo. Si vous avez suivi un petit peu, 1.6 + écran pas optimal = réduction du Market. Alors oui, certains développeurs comme Magma Mobile font attention à cela et n’utilisent que le SDK 1.5, mais les grands éditeurs de jeux notamment, que ce soit Gameloft ou Hexage ne sont malheuresement pas disponibles sur ce mini smartphone.
Oh, et si je voulais chipoter, je dirais que le designer qui a conçu le cache pour le port micro-usb est un sadique qui ne voulait pas qu’on recharge notre smartphone.
Un mini smartphone qui s’amuse dans la cour des grands.
Et tous ces petits défauts sont bien dommages, parce que le X10 Mini en a clairement sous le capot. Vous vous souvenez du bench Neocore du Wildfire ? 9 fps à peu près. Avec le X10 Mini, l’application a sorti un score de 40,9 fps. On aurait donc de quoi faire tourner des jeux récents de façon assez fluide. Le fameux Peggle était préinstallé sur la version que j’ai reçue et n’avait rien à envier à la version Flash ou Steam du jeu. D’un autre côté, cela montre que niveau matériel, cet Xperia est un appareil de qualité et vous suivra parfaitement bien dans une utilisation quotidienne traditionnelle.
Cette blague est sponsorisée par Le Premier Paragraphe De La Présente Partie
C’est exactement ce que l’on sent à l’utilisation : tout est fluide et réagit parfaitement au touché. L’interface est claire une fois que l’on s’y est habitué et on parvient à faire rapidement tout ce que l’on veut. C’est peut-être l’argument principal de ce smartphone : une fois dompté, qu’on soit un ancien utilisateur d’Android dérouté ou un nouvel arrivant perdu, le X10 Mini est un bijou d’ergonomie. Il n’y a qu’à voir l’effort fait sur la partie graphique pour s’en convaincre, de la transparence des menus aux transitions en passant par les widgets parfaitement proportionnés, le boulot effectué par Sony Ericsson est remarquable.
Autre point important qui parfois fait office d’argument décisif pour les acheteurs : l’appareil photo. Avec le X10 Mini, on a un appareil de 5 mégapixel qui dispose de 4 modes facilement accessibles : Automatique, Macro, Crépuscule et Sport. Les clichés qui suivent ont été pris avec cet appareil et je vous renvoie au test du Wildfire si vous voulez comparer. Pour moi, il n’y a pas photo (qu’il est drôle), le X10 Mini est un cran au dessus de son concurrent, tous modes confondus. Il sera alors parfait comme appareil photo d’appoint en déplacement.
Non, l’appareil photo ne range pas la vaisselle (et le mode crépuscule fait des couleurs bizarres)
Je commence à me demander si les arbres ne sont pas VRAIMENT flous
La fonction macro est bien sympa pour un appareil de cette taille
On peut même faire des photos parfaitement adaptées si vous avez 12 ans et un skyblog
Que dire d’autre ? Je pourrais vous parler de la gestion des contacts qui est aussi une réussite, séparée en deux parties (favoris et annuaire), de la radio qui joue bien son rôle, de la galerie, simple et efficace, ou encore des écouteurs/kit mains libres intra’ assez rares sur le marché. La localisation Google Maps est plutôt bonne. Je n’ai pas pu essayer le GPS qui était installé, faute de voiture à disposition. On retrouve enfin tout l’attirail de sonneries et fonds d’écrans d’une qualité toute relative, mais bien entendu, vos images et musiques sont parfaitement utilisables. Une autre petite mention spéciale, au programme d’alarme cette fois, qui par défaut a une alarme très douce. J’ai eu le malheur d’oublier de configurer l’alarme du Wildfire l’autre fois et j’ai failli avoir une attaque au réveil.
En conclusion et pour les aficionados du 2L2R, le X10 Mini est un excellent choix pour entrer dans le monde des smartphones. Pour les anciens d’Android, je ne saurais que trop vous conseiller le X10 Mini Pro qui dispose d’un clavier coulissant : à défaut d’un Azerty virtuel, c’est toujours mieux que de retourner à l’écriture sur pavé numérique. Pour tout vous dire, même moi, fidèle aux versions “nues” et adorateur de l’interface de base, je pourrais me laisser tenter par un Sony Ericsson haut de gamme à l’avenir. La surcouche est clairement une expérience différente d’Android, bien plus poussée qu’une simple retouche graphique, qui peut aussi bien dérouter que plaire.
Qu’une note cette fois pour ce X10 Mini (et encore plus dans sa version Pro) qui passe largement la barre des 4 étoiles pour sa polyvalence, alors que le Wildfire ciblait un public bien plus resserré à mon sens.
La galerie en vrac qui va bien :